Cure de jouvence pour des prophètes bruxellois

Publié le 14 octobre 2014

Depuis trois années, l’Institut Royal du Patrimoine artistique restaure huit statues en pierre, polychromées, qui se trouvaient autrefois sur la façade de l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Cet été, l’avant dernier couple a rejoint le Musée de la Ville où l’ensemble est exposé tandis que le dernier couple a pris à son tour la direction des ateliers de l’IRPA.

C’est vers 1850, à l’occasion d’un grand chantier de restauration de l’Hôtel de Ville de Bruxelles, que les huit petites statues du XIIIème siècle ont été ôtées de la façade et remplacées par des copies. Fragilisées, ayant subi les ravages du temps et des « transformations » pas toujours très heureuses, elles bénéficient aujourd’hui d’un programme ambitieux de restauration grâce à l’IRPA et à la Fondation. En effet, cette dernière a fait de ce projet le lauréat de Fonds René et Karin Jonckheere pour l’année 2013.

On sait peu de chose sur la genèse de ces œuvres appartenant au patrimoine culturel bruxellois, mais on les attribue à l’auteur du retable de Hakendover (Brabant flamand). L’opération de nettoyage et l’analyse approfondie de ces statues de grande valeur historique et artistique permettent d’en connaître un peu plus sur les techniques des sculpteurs du Moyen-Age, « l’âge d’or de l’art sculptural ».

Venant de remporter le prix de photographie de la Fondation avec un cliché présentant la restauratrice Camille De Clercq en plein travail de retouche face à un des prophètes, l’IRPA et le Musée de la Ville ont décidé de consacrer intégralement la somme remportée au travail de restauration entamé. Par ailleurs, des visites thématiques ont été organisées cet été au Musée afin de faire découvrir ou redécouvrir les prophètes et leur cure de jouvence au public.

En savoir plus sur le Fonds René et Karin Jonckheere : Ce Fonds soutient la conservation ou restauration d’œuvres d’art témoignant de la dimension européenne de Bruxelles.