La Vierge de Seron restaurée

Publié le 16 octobre 2014

Il aura fallu 4 ans pour mener à bien l’étude et le traitement de cette œuvre mosane importante. Réalisée vers 1170-1180, elle n’a pas souffert de remaniements profonds au cours de son histoire. Même si l’enfant et les mains font défaut, la statue n’a pas subi de décapage de sa polychromie jusqu’au bois, intervention courante au XIXe siècle. Ceci en fait un témoin exceptionnel du roman mosan. Au fil du temps, des repeints grossiers avaient altéré sa lisibilité, particulièrement au niveau du visage.

Après examen approfondi, il a été décidé de retourner à la seconde polychromie. Celle-ci date du XIVe siècle et est conservée à 70%. Parmi les zones bien conservées, on retient le dessin des yeux. Ce regard est crucial pour les sculptures de l’époque, le sculpteur ne taillant que grossièrement les yeux, laissant au peintre le soin de leur donner un regard expressif.
Après un traitement remarquable et délicat par l’Institut royal du Patrimoine artistique, l’œuvre a retrouvé une lisibilité des formes, une polychromie de qualité et l’expression de son visage d’origine.

Le Fonds Léon Courtin - Marcelle Bouché soutient des projets d’acquisition, de restauration et de mise en valeur d’œuvres réalisées en Belgique, à l’exception de la période contemporaine.

Lire : E. Mercier et J.C. Ghislain, La Sedes Sapientiae de Seron, guide du visiteur 19, TreM.a, Namur, 2013