Le Peignoir jaune

Ce n’est qu’à l’extrême fin du 19ème siècle que Rassenfosse aborde une nouvelle technique artistique : la peinture à l’huile. Soucieux de la pérennité de ses œuvres, Rassenfosse privilégie le carton comme support et la cire d’abeilles comme enduit protecteur. La brillance et l’instabilité du vernis traditionnel sont ainsi évitées au profit d’un effet satiné qui s’accorde au climat intime et sensuel de ses compositions où la Femme est omniprésente. Il appose généralement au revers de ses œuvres la mention : « Cette peinture est cirée et ne doit jamais être vernie ».

Le corps laiteux repose sur un peignoir d’un jaune orangé éclatant, une draperie aux motifs d’inspiration orientale tapissant le fond du tableau. Parmi les draps blancs, le chapeau oublié nous confirme la présence dans la chambre de l’amant ou du client. Ce haut de forme donne à la scène un caractère franchement suggestif et nous plonge dans le monde – ou plutôt le demi-monde - de ce qu’il était convenu d’appeler la « galanterie ».