« Quel mécénat pour la culture en Belgique ? »

Publié le 17 juin 2016

La conclusion de la première partie de ce colloque, qui a eu lieu le 6 juin dernier au musée BELelvue, est claire : outre le fait d’instaurer un régime fiscal favorable, les pouvoirs publics ont un rôle à jouer en matière d’incitation et de communication dans la promotion de l’aide à la culture.

La diminution des subsides pour le secteur culturel implique qu’il doit se mettre lui-même à la recherche de financements alternatifs. Le premier des trois volets de ce colloque, qui s’est tenu ce 6 juin 2016 sous la houlette de la Fondation Roi Baudouin et de FARO, s’est intéressé à la politique culturelle et au rôle des pouvoirs publics. Bien que, comme l’indique le dernier Baromètre, la philanthropie ait le vent en poupe, il est apparu que seul 1% des Belges considèrent la « culture et la protection du patrimoine » comme une œuvre à soutenir en priorité.

Les institutions culturelles, mais aussi les pouvoirs publics, ont donc encore du pain sur la planche pour convaincre les donateurs potentiels d’investir dans la culture. L’expérience de nos voisins démontre que les pouvoirs publics ont un rôle essentiel à jouer dans l’instauration d’un climat favorable au « mécénat pour la culture ». Grâce à des incitants fiscaux et à une sensibilisation ciblée, ils peuvent donner un signal positif. Le ministre flamand de la Culture, Sven Gatz, a également souligné l’importance du rôle des pouvoirs publics en donnant un aperçu des mesures et instruments potentiels visant à trouver des financements alternatifs.

Le deuxième volet de ce colloque, qui se tiendra le mardi 11 octobre à Anvers lors de la rencontre annuelle du secteur culturel et patrimonial Groot Onderhoud, s’interrogera sur le rôle des organisations de ce secteur. Une levée de fonds efficace implique un investissement de l’institution entière, la mise en place d’une stratégie efficace et un professionnalisme irréprochable. En outre, il convient de veiller à donner au mécène la place qui lui revient dans le projet.

Les mécènes effectuent un don lorsqu’ils sont convaincus de l’importance d’un projet culturel, lorsqu’ils sont fiers d’une institution ou qu’ils se sentent concernés. Le troisième volet aura lieu en janvier 2017 dans le cadre de la Brussels Antiques & Fine Arts Fair (BRAFA) à Bruxelles et s’attachera aux donateurs eux-mêmes.