Et s’il s’agissait de Judith de Flandre?

Publié le 4 décembre 2024

Avec le soutien du Fonds Professeur Jean-Jacques Comhaire, des chercheurs ont utilisé de nouvelles méthodes archéométriques de pointe pour déterminer le profil anthropologique de sept individus dont les tombes ont été découvertes dans l'Eglise abbatiale de la place Saint-Pierre à Gand. Les scientifiques de l'Université de Gand ont ainsi reconstitué le visage d'une noble du 9e siècle qui pourrait être Judith de Flandre, la matriarche de tous les comtes de Flandre.

En 2022, des chercheurs de l’Université de Gand bénéficiaient d’un soutien financier du Fonds Professeur Jean-Jacques Comhaire. Cette aide leur a permis de s’atteler à la reconstruction bio-anthropologique et historique de la vie, de la parenté et de l'identité de sept tombes datant des neuvième au douzième siècle trouvées dans l’église abbatiale de la place Saint-Pierre à Gand.

Deux ans plus tard, les résultats ne peuvent que conclure qu'il s'agit des restes de personnes ayant appartenu à une classe sociale élevée. L'identité de la personne de la tombe S127 a particulièrement retenu leur attention. Il pourrait en effet s'agir de Judith, la première comtesse de Flandre et fille du roi carolingien Charles le Chauve.

Le résultat des recherches est désormais exposé à l’abbaye Saint-Pierre, à deux pas de l'endroit où les squelettes sont enterrés depuis plus de 1.000 ans. L'exposition propose aux visiteurs une visite guidée et des preuves. Est-ce Judith ou non ? Le clou du spectacle est une reconstitution faciale en 3D commandée par l'UGent.

Le Fonds Professeur Jean-Jacques Comhaire

Chaque année, ce Fonds géré par la Fondation Roi Baudouin, lance un appel à projets ayant pour but de soutenir la recherche en archéométrie, en utilisant des méthodes et des techniques scientifiques naturelles pour des études en archéologie et histoire (de l'art). Aussi, il décerne annuellement un Prix pour une étude consacrée à l’histoire (de l’art) et formation en archéométrie.