L’autopsie des parchemins d'Orval

Publié le 11 janvier 2018

Le Fonds Professeur Jean-Jacques Comhaire soutient les recherches sur la nature exacte des parchemins de l’abbaye d’Orval. En étudiant la provenance et la fabrication de ces manuscrits médiévaux, les chercheurs et les historiens devraient pouvoir mieux nous informer sur le fonctionnement des abbayes et la circulation de l’écrit au Moyen Âge.

Fondée au Xe siècle, l’abbaye d’Orval a accueilli une communauté de moines copistes dont le travail consistait notamment à retranscrire sur des feuilles de parchemin des textes sacrés et des œuvres de l’Antiquité. Cette collection de manuscrits datés des XIIe et XIIIe siècles réunit une soixantaine de volumes, aujourd’hui conservés à la Bibliothèque Nationale de Luxembourg.

Cofinancée par l’Université de Namur et le Fonds Professeur Jean-Jacques Comhaire, le projet consiste à prélever des échantillons de matière de ces manuscrits – mais sans découper le moindre morceau de ces documents – pour en déterminer la provenance, le processus de fabrication et la peau d’animal utilisée à leur confection. On espère ainsi éclairer d’un jour nouveau la question des échanges spirituels et commerciaux entre abbayes.

Ce projet interdisciplinaire, qui regroupe des physiciens du solide, des historiens, des restaurateurs, des archivistes et des paléographes, est une première mondiale tant par la quantité des manuscrits analysés que par l’homogénéité de la provenance du corpus.