Le Symbolisme belge à l’honneur

Publié le 22 septembre 2020

« Le Portrait de Marguerite » de Fernand Khnopff ainsi que « La Sphinge » de Félicien Rops, acquis par la Fondation Roi Baudouin, rejoignent la Alte Nationalgalerie de Berlin jusqu’au 17 janvier 2021. Elles y témoignent du rôle significatif que la Belgique a joué dans le développement du Symbolisme en Europe.

La fin du 19ème siècle voit naitre un nouveau courant artistique caractérisé par la sensualité, le mystère et l’irrationnel ainsi qu’une certaine fascination pour la magie. Bruxelles, située à mi-chemin entre la Grande-Bretagne et le reste du continent européen, était un lieu de rencontre très fréquentés par les artistes de l’époque. La Belgique a ainsi servi de pivot au développement du Symbolisme en Europe.

Avec le « Portrait de Marguerite » Fernand Khnopff introduit l’image de la femme mystérieuse, un thème qui deviendra central auprès des artistes symbolistes. À travers son modèle de prédilection, sa propre sœur, l’artiste représente sa femme idéale. Khnopff a ainsi fait de Marguerite un personnage mystérieux et inaccessible.

Le Symbolisme belge se distingue particulièrement par sa prédilection pour les sujets macabres et décadents. En témoigne « La Sphinge » de Félicien Rops réalisée spécialement pour le recueil « Les Diaboliques » de l’écrivain Jules Barbey d’Aurevilly. L’œuvre représente une femme enlacée à une sphinge de pierre épiée par Satan vêtu en dandy. Rops y saisit l’esprit de modernité de son époque et associe de manière magistrale sensualité et morbidité.

À découvrir jusqu’au 17 janvier 2021.

En pratique :

Decadence and Dark Dreams. Belgian Symbolism.
Alte Nationalgalerie
Bodestraße 1-3
10178 Berlin
Allemagne
Jusqu’au 17 janvier 2021