Restaurations de trois oeuvres pour le STAM de Gand

Publié le 19 janvier 2021

Le STAM a rouvert ses portes en décembre 2020 après avoir fait peau neuve. Il abrite de nouvelles œuvres illustrant l’histoire de Gand. Trois d’entre elles ont bénéficié d’une restauration grâce à l’intervention de Fonds gérés par la Fondation Roi Baudouin. Le Fonds Jacques Bollens a notamment contribué au financement de la restauration de la gouache Vue de la fabrique de coton Parmentier, Van Hoegaerden & Cie, tandis que le Fonds Léon Courtin-Marcelle Bouché a pris en charge les frais de restauration de deux portraits d'abbesses du 18e siècle.

Gand, ville industrielle

Le nouveau circuit permanent du STAM relate, au travers de documents patrimoniaux et d’œuvres d'art, l’histoire de la ville de Gand. Parmi les œuvres présentées, la Vue de la fabrique de coton Parmentier, Van Hoegaerden & Cie. Cette œuvre, récemment restaurée grâce à l’intervention du Fonds Jacques Bollens, illustre l’histoire de Gand en tant que ville industrielle au 19e siècle.

La gouache sur papier représente, dans un environnement rural de l’époque, la filature de coton entourée des Wondelgemse Meersen. Jusqu’en 1840 environ, les fabriques étaient généralement installées dans des bâtiments existants (p. ex. le Château des Comtes) ou dans un bâtiment modeste récent. Par la suite, de véritables « palais » industriels se sont développés, dans le style dit de Manchester. Ce type de gouache polychrome, constitue un document historique unique. Elles furent généralement commandées par les directeurs d’entreprises eux-mêmes. Étant donné leur fragilité - elles sont très sensibles à la lumière et à l’humidité - seules quelques-unes d’entre elles nous sont parvenues.

Abbesses gantoises

A découvrir également, les portraits d’Eleonore Diltoer et de Sabina Bruggeman (18e siècle), les dernières abbesses des abbayes cisterciennes du Nouveau-Boiset de La Biloque à Gand. Il y a quelques années encore, ils étaient conservés dans une communauté monastique non ouverte au public. Le Fonds Léon Courtin-Marcelle Bouché a pris en charge le coût de la restauration.

La nouvelle muséographie comprend un mur de portraits de personnalités gantoises des 17e et 18e siècles. Il s'agit essentiellement de personnalités masculines. Le portrait de l’abbesse Eleonore Diltoer permet de mettre également en avant une femme, tout en s’inscrivant dans la narration historique du musée. Vers la fin de l'ancien régime, toute une série d’institutions ont disparu, dont l’abbaye du Nouveau-Bois.

Le portrait de Sabrina Bruggeman fera partie du nouvel aménagement autour de l’histoire du site et de l’ancien bâtiment conventuel de La Byloque, lequel abrite le STAM.