Vinche à la lettre

Publié le 13 mars 2015

Désireux de permettre au public de découvrir ses œuvres, Lionel Vinche (°1936), artiste belge distingué, s’est adressé à la Fondation Roi Baudouin et lui a fait don, récemment, de six peintures de choix. Elles peuvent être découvertes à l’occasion de la rétrospective « Vinche à la lettre », qui lui est actuellement consacrée à la Bibliotheca Wittockiana.

Qualifié de « champion de l’expression libre », Vinche échappe à tout courant artistique. Il crée un univers insolite, peuplé d’oiseaux, de valets de pique, de fleurs et de choses bizarroïdes, lequel n’est autre que l’univers singulier de… Vinche ! Les six toiles acryliques offertes à la Fondation ont été réalisées entre 1983 et 2011 et constituent une belle illustration du parcours de l’artiste. En authentique « poète du pinceau et de la plume », Vinche y dépeint la vie quotidienne en images et mots. Il l’imprègne d’une dimension plurielle, exprimée par une écriture allusive de nature tour à tour sage et onirique, naïve et franche, humoristique et philosophique.

La rétrospective éclaire cinquante ans d’activité artistique. Elle montre Vinche sous les traits d’un artiste polyvalent, tout à la fois plasticien, peintre, dessinateur et illustrateur, comme en attestent les livres, esquisses, dessins, peintures et gravures exposés. Pour le visiteur, elle est une occasion de se plonger dans l’univers de ce vieux loup de mer épris de linéarité pure et de compositions flamboyantes. Pour la Bibliotheca Wittockiana, elle est un embellissement intérieur, tant l’art ludique et philosophique de Vinche l’illumine de ses couleurs éclatantes.

Les six œuvres données seront ensuite confiées à l’Artothèque de Mons, le nouveau dépôt choisi pour abriter le patrimoine montois et qui accueillera également la collection Thomas Neirynck, léguée à la Fondation en 2004. Ainsi, les œuvres de Vinche pourront y entrer en dialogue avec celles de la collection Neirynck. Vinche appartenait d’ailleurs à un groupe d’artistes suivi de près et soutenu par Thomas Neirynck.

Du 11 mars au 7 juin 2015