Collection Handali-Verstraete

Vital et Elsie Handali-Verstraete ont fait don de leur collection par testament à la Fondation Roi Baudouin. Leur collection se compose d’œuvres de grands artistes, comme Jane Graverol, James Ensor, René Magritte, Léon Spilliaert et Constant Montald. Le couple a décidé de faire ce don généreux à la Fondation Roi Baudouin afin de partager sa collection avec le plus grand nombre. Les œuvres seront exposées au Mu.ZEE d’Ostende, au Musée d’Ixelles, au Musée de Verviers et au Musée des Beaux-Arts de Charleroi.

Une collection des plus éclectiques

La collection Handali-Verstraete se compose de trois volets. La première partie présente une collection impressionnante d’œuvres d’art datant des 19 et 20e siècles, des natures mortes traditionnelles aux compositions surréalistes complexes, réalisées par des artistes belges comme Jane Graverol, James Ensor, René Magritte et Léon Spilliaert. La deuxième partie comprend des œuvres d’art anciennes, dont des réalisations originales datant de la période allant du 17e au 19e siècle (des représentations religieuses et des scènes de chasse) et des copies de peintures célèbres. La troisième partie se compose de différents objets d’art religieux et spirituels, tels que des icônes russes, des statues de la Vierge Marie et des objets asiatiques comme des statues en bronze de la déesse Kannon et du Bouddha.

Les Trois Grâces de Constant Montald

Cette collection impressionnante se compose notamment d’une peinture monumentale, signée de la main de Constant Montald : Les Trois Grâces. Le peintre y représente l’iconographie classique des trois grâces, s’inspirant pour cela d’une fresque de Pompéi, avec un contraste entre les femmes vues de face et de dos. La scène qui se déroule autour d’une fontaine dans une forêt idyllique relève également de l’iconographie classique, même si les personnages n’y ont pas les bras entrelacés. Les troncs d’arbre enveloppent la scène centrale, de manière quasiment ludique et hautement décorative. Le thème des trois grâces a fait les beaux jours de l’histoire de l’art, de Raphaël et Rubens à Permeke. La thématique sociale que Constant Montald aborde dans ses anciennes œuvres, comme la survie du plus fort dans le combat des chevaliers que l’on voit dans La Lutte humaine de 1885, laisse place ici à une représentation idéalisée qui met l’accent sur la beauté et la sérénité, deux aspects propres à la thématique des grâces qui sont considérées comme des muses et inspiratrices de la créativité. En raison du style et de la thématique utilisés, cette œuvre non datée peut être associée à la peinture Les cinq Grâces de Constant Montald (Bruxelles, Musée des Beaux-Arts de Belgique, inv. 10607) de 1931.