Le Radeau de la Méduse

Le Radeau de la Méduse fait référence à la célèbre peinture du peintre français Théodore Géricault. La technique spontanée et les larges coups de pinceau permettent de se représenter l’écume des vagues, tandis que les mains levées évoquent un appel à l’aide. Les contrastes, comme ceux opposant le mot et l’image, l’anxiété et le mouvement, ou la lumière et l’obscurité, jouent ici un rôle central.

Cette série de cinq peintures de Hugo Claus (1929-2008) et Serge Vandercam (1924-2005) correspond aux tableaux de « peintures-mot », dans lesquels écriture et image entrent en dialogue. Il s’agit également d’une œuvre « à quatre mains ». Ce type d’œuvre collective, où plusieurs artistes s’associent dans la création, a été inventé dans le cadre du mouvement CoBrA. Contrairement à l’évidence, ici c’est l’écrivain (Hugo Claus) qui devient peintre et le peintre (Serge Vandercam) qui devient écrivain.

Cette interaction dynamique entre le mot et l’image, amena les artistes CoBrA à s’investir avec grand enthousiasme dans d’étroites collaborations liant artistes plasticiens, poètes et écrivains. Cette volonté déboucha entre autres sur des actes créatifs communs : sur le plan pictural, cette activité fut baptisée « peinture partagée ».

La série constitue le précieux témoignage d’une importante expérience artistique qui, au-delà de sa dimension esthétique, implique également une délicate question quant à la paternité de l’œuvre. Par ailleurs, elle témoigne des liens puissants et de l’étroite collaboration qu’entretint Hugo Claus avec CoBrA, même après la dissolution officielle du mouvement.

Site Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

En savoir plus sur le Fonds Léon Courtin-Marcelle Bouché

Type : 
Peinture
Material / technique : 
Encre et tempera sur papier marouflé sur toile
Type of acquisition : 
Acquisition du Fonds Léon Courtin-Marcelle Bouché
Year of acquisition : 
2008
Depository institution : 
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles