Esquisses de bijoux attribuées à L. Vander Cruycen

Cette rare série de 23 feuillets datant du 18e siècle compte 127 esquisses de joaillerie et accessoires, attribuées à L. Vander Cruycen, célèbre orfèvre à Bruxelles et à Paris. Aucune autre esquisse comparable de l’époque n’est connue à ce jour. Cet ensemble est donc essentiel pour comprendre l’évolution de l’orfèvrerie dans les Pays-Bas méridionaux. Il permet également d’approfondir les recherches sur la création, la typologie et la distribution des bijoux. Acquis par le Fonds Léon Courtin-Marcelle Bouché, ces documents ont été confiés au DIVA, le nouveau musée de l’Orfèvrerie, de la Joaillerie et du Diamant d’Anvers, où ils replacent l’art de la joaillerie dans une perspective internationale.

Parmi les dessins figurent des boucles d’oreille, des broches, des boutons, des boucles, des montures pour portraits miniatures, des couvercles de boîtes et de tabatières, des pommeaux d’épées et des insignes représentant entre autres l’Ordre de la Toison d’Or, l’Ordre de Malte et l’Ordre de l’Aigle blanc de Pologne.

L. Vander Cruycen est présenté dans divers ouvrages historiques comme un joaillier de premier plan. Son déménagement de Bruxelles à Paris, centre international de la joaillerie de l’époque, témoigne de son excellente réputation.

A l’heure actuelle, on connaît seulement deux livres d’esquisses de bijoux publiés dans les Pays-Bas méridionaux au 18e siècle : le Livre Dorfeferie de Noé Pauwels et le Nouveau Livre de desseins de L. Vander Cruycen. En 1770, L. Vander Cruycen publie à Paris une deuxième série de gravures sous le titre Nouveau Livre de desseins contenant les Ouvrages de la Joaillerie.

Des recherches complémentaires permettront de déterminer si les dessins acquis par la Fondation constituaient le prélude d’une troisième édition ou s’ils étaient plutôt destinés à présenter de nouveaux projets à la clientèle du bijoutier. Il ne fait toutefois aucun doute qu’ils ressemblent fortement à l’édition parisienne de 1770, tant sur le plan du style que sur celui de l’exécution. Quant aux filigranes du papier, ceux-ci remontent aux années 1760 et 1770.

L’acquisition du Fonds Léon Courtin-Marcelle Bouché constitue sans aucun doute un atout exceptionnel pour nos collections publiques ainsi que pour le DIVA qui avait récemment fait l’achat d’une série de gravures de L. Vander Cruycen.